La jeune louve noire retrouva le mâle Alpha dans le jardin. Il lui fit un signe de tête et s’élança. Les loups s’enfonçaient profondément dans la forêt. Théodora courait derrière lui à une vitesse hallucinante. Le bonheur la submergeait. Elle se sentait libre et insouciante.

L’Alpha la guidait dans le sens du vent, lui apprenait à se déplacer silencieusement, à se camoufler derrière les troncs épais. Ainsi Théodora marchait dans ses empreintes, l’œil vif, aux aguets, en évitant les buissons. Arsène lui montra des petites crottes rondes sur le sol. Ils suivirent les empreintes fraîches de plusieurs lapins. Le groupe de trois individus s’était réfugié dans un fourré.

Un lapin s’enfuit devant eux, l’Alpha se précipita sur lui. Sa vitesse lui permit de le capturer rapidement. Il prit sa gorge dans sa gueule. Sa proie s’étouffa entre ses crocs acérés. Il observait sa nouvelle élève. Les lapins se pelotonnaient sous un houx. Théodora entendait leurs petits cœurs affolés. Les lagomorphes la regardaient avec des gros yeux suppliants. L’odeur de leur peur les rendait encore plus appétissants. Sa faim la rendait furieuse. La louvette passa une patte sous l’arbuste. Elle attrapa le lapin affolé à la gorge, entre ses crocs acérés. Rapidement, sa proie cessa de se débattre. L’Alpha la regardait fièrement. Ils mangeaient chacun leur proie l’un près de l’autre.

Laisser un commentaire