Lorsqu’ils atteignirent la cuisine, Arsène la découvrit : Armelle. Son souffle se coupa. Il aurait dû être prêt. Il s’était répété ce moment mille fois dans sa tête. Mais voir Armelle ainsi, légère, radieuse, chantonnant dans une maison qui n’était pas la leur, lui infligea un coup qu’il ne put esquiver.

— Théodora… murmura-t-il, s’interrompant immédiatement, surpris par sa propre confusion.

Le visage de Théodora s’imposa à lui, troublant son esprit. Ses joues roses, ses lèvres rougies après un baiser volé, ce regard doux qu’il n’avait pas su retenir… Il chassa violemment le souvenir, refusant de se laisser envahir par le regret.

— Armelle, reprit-il, cette fois avec plus de fermeté.

Mais alors qu’il prononçait son nom, l’odeur du professeur sur sa femme frappa son odorat. Son cœur rata un battement. Une douleur brûlante se répandit dans ses veines. Ses poings se serrèrent si fort que ses ongles s’enfoncèrent dans ses paumes. Il respira profondément, une tentative désespérée pour contenir sa tempête intérieure.

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