Arsène fonçait vers sa villa, la rage et l’angoisse le rongeant. Le volant semblait se plier sous ses doigts crispés, et chaque tour de roue lui rappelait les blessures et la douleur de Théodora, comme s’il les vivait lui-même. La souffrance de la jeune fille lui était si tangible qu’il en oubliait la fatigue, les heures passées à chercher, et l’échec apparent de ses efforts. La Porsche dérapa dans un crissement de pneus en atteignant le parking de sa villa, le soleil naissant perçant à peine à travers les nuages lourds de pluie.

Les membres de la meute étaient regroupés autour de la villa, leurs visages fatigués et abattus témoignaient des heures d’efforts infructueux. Les éclairs zébraient encore le ciel, rendant l’atmosphère encore plus oppressante.

Ils arrivèrent enfin à la villa, et l’éclair des phares dévoila le groupe qui les attendait, fatigué et désespéré. Charles et son bras droit approchèrent.

— J’ai élargi les recherches au département de Meurthe-et-Moselle, déclara Charles en baissant les yeux, comme s’il savait déjà que ce ne serait pas suffisant.

Il remit à Arsène une longue liste d’adresses. Les membres de la meute, visiblement épuisés par l’échec continu, se redressèrent pour quitter le lieu, leur déception pesant lourdement sur leurs épaules. Charles posa une main réconfortante sur l’épaule d’Arsène.

— Bon courage, murmura-t-il avant de faire signe à sa meute de partir.

Le silence pesant qui suivit leur départ accentua la solitude d’Arsène. Son regard se fixa sur les véhicules qui s’éloignaient, la déception et la frustration se mélangeant en lui.

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