Les mains crispées sur le volant de sa Porsche, Arsène filait à toute vitesse vers sa villa, les phares balayant la route comme des éclats de lumière dans la nuit. Connecté à Théodora, il sentait sa rage et sa détermination. Son cœur se serra. Il l’avait toujours vue comme fragile, mais il réalisait maintenant que sa force intérieure était aussi impressionnante que sa puissance physique.
— Si je ne l’avais pas tant protégée, elle ne serait pas en danger aujourd’hui. Tout est de ma faute ! s’accusa-t-il en frappant violemment le volant.
Soudain, une vague de résignation envahit son esprit. Théodora semblait accepter son sort. Horrifié, des sueurs froides lui parcoururent l’échine. Chaque instant qui passait rendait sa perte plus imminente, et sa colère bouillonnait. Il se jura de retrouver ceux qui avaient osé lui arracher sa moitié et de les réduire en miettes.
Arsène décrocha son téléphone, appelant Joshua pour rassembler les loups dominants. Il ordonna ensuite à Nael de réunir les subalternes. Chaque respiration était un effort pour contenir la rage qui menaçait de le submerger. Enfin, il appela Charles.
— Théodora a été enlevée, ce soir, dit-il d’une voix rauque.
Un juron éclata à l’autre bout du fil.
— Je me rends chez toi avec ma meute dans deux heures. As-tu essayé de l’appeler à toi ?
— J’ai plus envie de tuer que de m’accoupler, gronda Arsène.
— Concentre-toi sur elle, sur ce qu’elle signifie pour toi, le conseilla Charles avant de raccrocher. Arsène ferma les yeux un instant, laissant ses souvenirs l’envahir. Théodora, avec son sourire radieux, sa douceur, sa force tranquille… Elle était son soleil. En se connectant à cet amour, il appela son âme sœur avec toute la puissance de son être.
